Nous manquons de temps. Au cœur de ce constat, il y a deux grands phénomènes. Le premier est économique. Il a été décrit par Gary Becker. Avec lui, le temps apparaît comme un actif économique, un capital fini amené à devenir de plus en plus rare. Le deuxième est d’ordre sociologique et a été développé par Hartmut Rosa qui propose de relire l’histoire moderne à l’aune du concept d’accélération sociale…..
https://theconversation.com/la-valeur-du-temps-au-coeur-du-grand-bouleversement-de-nos-societes-97504
Pour continuer cet article, j’ai assisté hier à la première révolte du temps. Ça s’est passé à la poste. Devant moi, une dame demande à la jeune employée de lui mettre un tampon sur un papier. Réponse de l’employée : ce n’est pas à moi de le faire, vous devez utiliser l’automate derrière vous. Réponse de la dame : mais, je ne suis pas un employé de la poste, c’est à vous de me mettre ce tampon, vous êtes payé pour ça, moi je n’ai pas à travailler gratuitement pour la poste. L’employée refuse, la dame décide alors de rester plantée au guichet. Ambiance dans le bureau de poste … Puis la dame va voir une responsable qui s’excusera et lui mettra le tampon.
Ne prenons pas cette petite histoire à la légère. J’ai eu peut-être la chance d’assister au début d’un soulèvement contre ceux qui nous volent notre temps.